✅Lambach✅

8h30, ce matin du premier juin , frais et dispo, je suis reçu par Eliane FONTAINE, maire de la commune de Lambach.
Un accueil chaleureux m’attend, j’apprécie le café et les gâteaux et je remercie Madame la Maire pour cette délicate attention.
Nous échangeons sur le devenir de nos communes rurales, les différentes difficultés qu’elles rencontrent et le territoire en général.
Un moment d’écoute et de partage très agréable .
Découvrons ensemble une partie de l’Histoire de Lambach.
Le village de Lambach se situe en bordure du pays couvert, dans la zone où la forêt est largement trouée par les essartages. Le village-rue est dominé par son écart, Glasenberg, qui s’étend sur le plateau. Le
paysage a considérablement changé depuis la seconde guerre mondiale, alors que la structure du village a peu évolué. Les prairies de fauche ont été envahies par des herbes folles, faute d’entretien du
réseau de drainage et les côteaux, couverts de champs et de prairies, ont été gagnés par la forêt, aujourd’hui omniprésente. Cette mutation du milieu est bien à l’image des changements du monde rural.
Le village est mentionné en 1577 sous la forme Lampach, du vieil allemand Lam-Bach, le ruisseau marécageux, et son écart en 1750 sous la forme Glasenberg, un toponyme évoquant une verrerie
aujourd’hui disparue. On retrouve le village sous Limbach en 1594, puis Lampach en 1771 et Lambach sous l’annexion allemande en 1870, nom qu’il gardera jusqu’à nos jours. Les deux agglomérations font
partie depuis 1802 du canton de Rohrbach, après avoir appartenu de 1790 à 1802 à l’éphémère canton de Lemberg. Plusieurs représentations anciennes permettent de connaître l’aspect qu’avait le village
dans le passé, au début du XXe siècle, mais aussi de mesurer l’évolution du patrimoine communal lors des importantes destructions causées par les combats et les bombardements de la seconde guerre
mondiale.
Du point de vue spirituel, le village de Lambach constitue très longtemps une succursale de la paroisse voisine de Siersthal, dans l’archiprêtré de Hornbach, aujourd’hui en proche Allemagne. Lors de la
réforme des circonscriptions ecclésiastiques, entreprise en 1802, il passe avec l’église-mère dans le nouvel archiprêtré de Rohrbach, calqué sur le canton. Le village est finalement érigé à son tour en
paroisse autonome de ce même archiprêtré en 1907, avec le hameau de Glasenberg comme annexe. L’église parossiale, dédiée à l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie, est construite dans
un style néo-roman en 1904-1905.
Lieux et monuments :
– L’église paroissiale, dédiée à l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge, est édifiée en 1904.
– Le village a conservé plusieurs vieilles fermes, datant de la fin du XVIIIe siècle et de la première moitié du XIXe siècle, ainsi que de nombreux calvaires et croix de chemin, dispersés sur l’ensemble du ban
communal et fidèlement entretenus.
– Le patrimoine naturel du village est également riche, avec de belles et profondes forêts, le bel étang de la Lœschersbach ou encore les peites pièces d’eau artificielles.
Au 5, rue du stade, une ferme de la première moitié du XIXe siècle est caractéristique de l’habitat du petit propriétaire moyen. Elle s’étend en largeur, la partie gauche étant réservée à l’étable-écurie et à la
grange ouverte par une porte charnière en plein cintre. À droite, le logis surélevé, formé de quatre petites pièces se commandant l’une l’autre, comporte une cave faisant en même temps office de bergerie.
Un chemin en bordure de l’étang de Lœschersbach conduit au milieu des aulnes à une croix de chemin érigée en 1749. Très simple, elle est formée d’un large fût portant la représentation de la Très Sainte
Vierge, le cœur percé d’un glaive et l’invocation « Sancta Maria ora pro nobis ». Sur l’autre rive, un moulin reconstruit en 1735 a été transformé par la suite en fabrique de carton. Les plans d’eau, cachés dans
une verdure de plus en plus envahissante, sont d’une rare beauté en automne, lorsque hérons, canards et oies sauvages s’y reposent un instant. Avant la dernière guerre, l’ancien moulin où l’on fabriquait du
carton au XIXe siècle, avait été transformé en auberge champêtre, alternative ou complément indispensable aux promeneurs et pélerins de la chapelle Sainte-Vérène, toute proche. Non loin de là, mais il faut
bien connaître l’endroit, dans une sapinière se cache loin du trouble des vivants, la source précieuse à laquelle les gens de Lambach et des environs venaient jadis laver le linge ayant servi à la toilette
funèbre des trépassés. Certains auteurs anciens emploient d’ailleurs le terme de Leichenbachermühle, quant ils parlent du moulin de la Lœschersbach, c’est-à-dire littéralement le « moulin sur la rivière des
morts ».[…]

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