✅Walschbronn✅

Avant ma réunion publique, je suis reçu par Christian SCHWALBACH, maire de la commune de Walschbronn, Xavier DEMERLE,1ER ADJOINT et Mr ZIEHL, un citoyen de la commune.
Leur accueil fut très chaleureux, nous avons abordé le sujet de l’agriculture, la résilience alimentaire et d’autres thèmes tout aussi intéressants.
Encore merci pour ces échanges très enrichissants.
Avant de rendre à mes réunions publique, faisons un bref tour d’Histoire.
Le petit village de Walschbronn se situe à l’extrémité Nord-Est du Bitscherland et à la frontière allemande, en pays découvert. Il se situe dans la paisible et verdoyante vallée du Schwartzbach, un affluent du
ruisseau de la Horn, sur la route qui mène de Volmunster à Pirmasens.
I. Écarts et lieux-dits
– Dorst est un hameau à proximité duquel se trouve un cimetière mennonite.
– La Homburien Wald est une forêt située au nord du village ; elle présente encore des portions d’une ancienne voie romaine aboutissant autrefois dans le village.
– Am Heidenhuebel, Auf Aderbronner Wies, Bieler’s Gartel et Feldchen.
– Galgenfeld, littéralement le champ de la potence, rappelle sans doute l’empacement d’un gibet.
– Hochen Huebel, Hohen Huebel, Homburger, Kalkofen, Kirchtalerwald et Kohlplatz.
– Les bois du Riedelberger Wald et du Rotmünster Wald, appelés au XVIIIe siècle respectivement Redelberger Wald et Rodt Munster Wald.
– Schankenberg, Schlefferklamm, Schweixerberg, Strolbacher Halt et Umbacher Halt.
– Les ruines du château du Weckersburg sont les vestiges de l’édifice construit au XVe siècle.
II. Histoire
Sur le ban de la commune, particulièrement riche en vestiges archéologiques, ont été mis au jour une station mésolithique, des sites gallo-romains, un habitat du IIe siècle avec un petit artisanat de bronzier et
une inscription dédiée au dieu romain Apollon et à Sirona, sa parèdre. Le village est mentionné pour la première fois en 1080 sous la forme Galesburas, puis en 1155, Walsbronn, provenant très
vraisemblablement du nom d’homme germanique Wallo et du substantif Bronn, la fontaine. Au Moyen Âge, le village appartient à la seigneurie de Bitche et, en 1196, le comte Frédéric de Bitche fait don de la
localité à la proche et très influente abbaye cistercienne de Sturzelbronn. Le Weckersburg est un château fort, construit à la fin du XVe siècle, sans doute vers 1490, pour Simon Wecker IV, comte de Deux-
Ponts-Bitche.
Une source bitumeuse, qui a entraîné par la suite la création d’un établissement thermal aux alentours, est à l’origine de la célébrité de la discrète localité de Walschbronn. La présence d’une voie romaine
aboutissant au village, dont certaines portions sont encore visibles dans la forêt située au nord du village, la Homburien Wald, des inscritpions très anciennes retrouvées sur les pierres du château, révélant
l’existence d’un édifice plus ancien, la présence de pierres chargées d’inscriptions antiques retrouvées lors de la réfection de l’église paroissiale ainsi que des médailles romaines découvertes en plusieurs
endroits du village laissent tout à penser que les eaux jaillissant du village étaient déjà connues du temps de l’empire romain. L’empereur Frédéric Barberousse (1122-1190) y aurait même envoyé sa fille
souffrante. L’empereur Charles Quint, lui-même souffrant de rhumatismes, s’intéressa à la source du petit village de Walschbronn. C’est sans doute à l’occasion de son réaménagement dans les dernières
années du XVIe siècle qu’ont été découverts les vestiges de ce qui devait être un ancien balneum gallo-romain.
L’autorité du comte Jacob, dernier souverain de la maison de Deux-Ponts à gouverner sur la seigneurie de Bitche, est livré, très sûrement par sa faiblesse et sa crédulité, à des courtisans avides et à des
ministres protestants fanatiques. Les uns rendent le séjour à la source de Walschbronn suspect, les autres dispendieux et peu sûr. C’est ce qui amène les eaux, auparavant si éprouvées par le nombreux
public et si louées par les médecins, à voir décliner leur fréquentation et à tomber petit à petit dans l’oubli.
Durant la terrible guerre de Trente Ans (1618-1648), le village est brûlé, le puits et les bains sont détruits de fond en comble, les habitants tués ou dispersés par les hordes suédoises de mercenaires de
l’impitoyable comte Ernst von Mansfeld. A l’arrivée du duc Léopold, régnant sur la Lorraine de 1697 à 1729 et qui fera reconstruire les bains en 1713, ils ne sont plus que onze. Cent-soixante-dix maisons,
bâties en bois et en terre, sont rebâties, la plupart à la façon du Wasgau.
Les masures témoignent qu’il y avait anciennement plus de quatre-cents maisons, bâties en pierre. Il est probable que la fontaine a seule contribué à cet état florissant où le village était autrefois, puisque ni le
territoire ni le commerce n’ont pu le favoriser. La terre y est très sablonneuse sur un lit bitumineux. Elle ne produit que du seigle, du blé de Turquie, du sarrasin et des menus grains, avec beaucoup de peine
de la part des humbles cultivateurs du pays. Le commerce se borne aux moutons, qui y sont très bons, et au flottage du bois, sur le ruisseau qui coule dans le vallon et qui va se perdre dans la Horn à une
demi-lieue de là, à destination de la Hollande. La situation du village n’a jamais été propre à d’autres commerces.
Après la réparation de la source au début du XVIIIe siècle, la fontaine est située au pied du jardin de Jean-Adam Oliger, maire du village, dans un bassin de bois de chêne de quatre pieds en carré. Il a été
substitué à l’ancien, qui était pour sa part beaucoup plus grand, revêtu de pierres de taille cimentées, couvert et environné de grillages, avec plusieurs ornements gothiques, qui a été détruit avec la maison
des bains qui était à côté. C’était un édifice solide et considérable, dont le rez-de-chaussée était divisé en plusieurs cellules. Dans chacune d’elles, on plaçait une cuve pour se baigner dans les eaux de la
fontaine, que l’on faisait chauffer. Stanislas Leszczyński, duc de Lorraine entre 1737 à 1766, fera réparer la source en 1756, pour quelques années seulement, puisqu’en 1766, on constate que les eaux sont
taries.
Du point de vue administratif, le village de Walschbronn est une commune de l’éphémère canton de Breidenbach de 1790 à 1801, puis il passe dans celui de Volmunster avec l’écart de Dorst. Plusieurs
représentations anciennes permettent de connaître l’aspect qu’avait le village dans le passé, au début du XXe siècle, mais aussi de mesurer l’évolution du patrimoine communal lors des importantes
destructions causées par les combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.
III. Cultes
Le village de Walschbronn est jusqu’à la Révolution française à la tête d’une très grande paroisse, regroupant une vingtaine d’annexes de part et d’autre de l’actuelle frontière franco-allemande. Depuis la
réforme des circonscriptions ecclésiastiques de 1802, elle est passée dans le nouvel archiprêtré de Volmunster, avec ses annexes de Dorst et Waldhouse. L’église, dédiée à saint Benoît de Nursie et devenue
insuffisante, est détruite en 1754 et reconstruite en 1785.
IV. Lieux et monuments:
– L’église Saint-Benoît, possédant une très belle pièce d’orfèvrerie remarquable, est reconstruite en 1785.
– Les ruines du château du Weckersburg, construit au XVe siècle. Abandonné, il tombe en ruines dans la deuxième moitié du XVIe siècle. Il en subsiste encore les fondations et une partie de la tour,
restaurées par le Club Vosgien après 1945, qui offrent une vue privilégiée sur les trois vallées accueillant le village. À cet endroit a été érigé un monument en grès, dédié au Sacré-Cœur, qui veille sur le
village.
– Le charmant petit écart de Dorst renfermant une belle chapelle catholique, ainsi qu’un cimetière mennonite.
– Dans la rue des Juifs, une belle ferme à deux corps, datée 1801, témoigne une fois encore la persistance des formes du XVIIIe siècle dans la région. Le corps en retour d’équerre est réservé à la porcherie
et au poulailler.
– Le ban communal est parsemé de nombreux et beaux calvaires et de croix de chemin.

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