🇫🇷Montbronn🇫🇷

Les lieux se succèdent, et la beauté des paysages me laisse toujours admiratif.
Je suis reçu par Manuel MAYER, maire de la Commune de Montbronn Nous avons échangé sur de nombreux sujets notamment sur la perte des savoirs faire.
Je le remercie encore pour son accueil et son écoute.
Et voici notre moment dédié à l’Histoire.
Montbronn est attesté dans les textes d’archives dès le XIIe siècle. Dépendante du Saint-Empire, la localité est successivement la propriété des seigneurs de Bitche du duché de Lorraine (XIIe siècle), des
seigneurs de Lichtenberg (1258), des comtes de Lützelstein (1324), des comtes palatins du Rhin (1452), des princes de Phalsbourg et Lixheim (1629) et à nouveau des ducs de Lorraine (1707). Durant la
guerre de Trente Ans, la population souffre des multiples passages de troupes et sort du conflit exsangue et décimée. La paix retrouvée, des migrants, sud-tyroliens pour la plupart, participent au
redressement de la communauté. Le village devient français en 1766 sous Louis XV avec le rattachement du duché de Lorraine au royaume de France. Comme le reste de la Moselle, Montbronn devient
allemand durant la période du Reichsland (1871-1918) puis lors de l’occupation nazie (1940-1945).
Le territoire de la commune de Montbronn se situe entre deux paysages typiques: à l’ouest, le plateau lorrain, couvert de cultures et à l’est, les Vosges gréseuses, couvertes de forêts plantées de conifères.
Montbronn est sur un terroir mixte où les replats sont souvent occupés par des cultures tandis que les flancs de vallées sont couverts de feuillus ou de résineux4.
Le paysage de Montbronn est caractéristique de la chaîne septentrionale des Vosges, les montagnes sont couvertes de forêt et offrent une forme arrondie tandis que le terrain reste accidenté. Le dénivelé
global sur la commune est assez important puisque le point le plus bas se situe à 245 m tandis que le point culminant est à 381 m. Le village s’est installé sur le plateau mais le dénivelé de la partie bâtie de la
commune varie de 330 m à 368 m entre les parties les plus extrêmes. Le noyau originel se situe plutôt en contrebas de la crête à la côte de 333 m, celle-ci culminant à 375 m. Il s’est implanté parallèlement
aux courbes de niveaux sur une ligne est-ouest, à la frange du plateau. Le village s’est développé en créant une seconde « ligne » d’urbanisation à une altitude de 360-365 m.[…]
Au cours du XVe siècle, les premières verreries s’établissent dans le pays de Bitche, on en dénombre une douzaine dans la forêt de Bitche depuis le Bas Moyen Âge jusqu’au milieu du XVIIe siècle. Ces
petites verreries s’élevaient toujours dans les vallées à proximité du bois et à côté de petites maisons également en bois destinées à l’habitation. L’établissement ne durait que peu de temps, le temps
nécessaire à rouler le bois, puis une nouvelle verrerie était construite plus loin, c’était l’ère des verreries nomades, les « Glashütten »[…]
Le 17 février 1767, le roi de France, Louis XVI, créé les Cristalleries Royales de Saint-Louis qui vont amputer la commune de ses forêts, ce qui provoque la colère des habitants de Montbronn. Elles se
développent rapidement et beaucoup de Montbronnois y travaillent[…]
En 1800, le district est éclaté en trois cantons (Bitche, Volmunster et Rohrbach), qui sont rattachés à l’arrondissement de Sarreguemines. Le pays de Bitche perd alors neuf siècles d’unité, et le « repliement »
(c’est-à-dire le départ de l’élite locale) s’amorce. En 1802, une grande partie des habitants de Montbronn travaille aux Cristalleries de Saint-Louis: il y a des souffleurs, des tailleurs de verre, des graveurs[…]
[…] Il reste 51 calvaires et croix de chemins sur le ban de Montbronn aujourd’hui, mais il y en a eu jusqu’à 70. Les plus vieux ont 250 ans et d’autres ont été érigés plus récemment. De nombreux calvaires ont
été érigés pour les victimes des guerres de 1914-1918 et de 1939-1945 et d’autres pour remercier Dieu du retour de guerre ou des camps de prisonniers. Ils sont tous différents et sont positionnés partout
dans le village, et même à l’extérieur.
L’église, dédiée à saint Georges, est autrefois située au cœur du village. Élevée dans le courant du XVIIIe siècle, elle est exhaussée au dernier niveau de la tour en 1868 sur les plans de l’architecte Schwartz
de Sarreguemines. Cette église est remplacée à la fin du XIXe siècle par un très vaste édifice construit quelques dizaines de mètres plus à l’Ouest, sur des plans de l’architecte messin Rémy Jacquemin. Les
travaux sont réalisés de 1893 à 1896 par l’entreprise Noirez de Lesse.[…]
De type basilical, l’église domine de sa masse imposante les habitations voisines, dotée d’un transept saillant. Contrairement à l’habitude généralement répandue dans les années qui précèdent, elle
emprunte ses références stylistiques à l’architecture romane, aussi bien dans la structure que dans les élévations ou le décor. La chaire est implantée à gauche. Une élégante statue de saint Georges, en grès
gris, est installée sur la façade lors de la construction, surplombant l’entrée de l’église.
(Sources : Wikipédia, commune de Montbronn, JACOPS (Marie-France), GUILLAUME (Jacques), HEMMERT (Didier), Le Pays de Bitche (Moselle), Metz, Éditions Serpenoise, 1990, p. 81-82.)

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