đŸ‡«đŸ‡· Bliesbruck đŸ‡«đŸ‡·

Dans le cadre de mes rencontres de campagne, j’ai eu le plaisir de rencontrer Jean-Luc Lutz, Maire de Bliesbruck.
La rencontre fut agréable et le café délicieux, nous avons échangé sur les projets de la commune et du territoire.
Merci encore pour ce moment convivial et riche.
Pour finir quelques mots sur l’histoire de Bliesbruck (repris du site bliesbruck.fr).
Période pré-romaine
D’aprĂšs des objets en pierre taillĂ©e retrouvĂ©s dans le secteur du village, on affirme que la vallĂ©e de la Blies fut habitĂ©e par des hommes depuis avant l’appartenance de la rĂ©gion Ă  la RĂ©publique romaine.
Plus tard, de nouveaux peuples s’installĂšrent dans la rĂ©gion, tels les Celtes, les Belges ou les Ligures. GrĂące Ă  ces rencontres entre ethnies, l’agriculture et l’élevage se dĂ©veloppĂšrent, et les outils ne furent
plus fabriqués en pierre mais en métaux, tels le fer et le bronze.
À la veille de la conquĂȘte des Gaules en 52 av. J-C, la rĂ©gion Ă©tait apparemment peuplĂ©e par les MĂ©diomatriques.
PĂ©riode gallo-romaine
Portion du Parc archéologique Européen de Bliesbruck-Reinheim comprenant la tombe de la princesse celte et la villa de Reinheim
Sous la RĂ©publique romaine et l’Empire romain, la rĂ©gion connu un essor phĂ©nomĂ©nal au sein de la province de Gaule belgique. La commune des Steinfelder, correspond Ă  l’emplacement actuel des fouilles
archéologiques de Bliesbruck-Reinheim.
C’est Ă  cette Ă©poque qu’est construite la voie romaine, venant de Brumath et aboutissant Ă  Hermeskappel, elle traversait la Blies par un pont, dĂ©truit probablement par les crues de la riviĂšre.
Les thermes de Bliesbruck, Ă©taient un complexe thermal colossal pour sa situation en dehors des grandes agglomĂ©rations romaines. Elles furent utilisĂ©es jusqu’au XVe siĂšcle ap. J.-C., en tant qu’habitations.
La rĂ©gion Ă©tait prospĂšre, en effet la Blies Ă©tant trĂšs poissonneuse les habitants ne manquaient pas de nourriture. Or, la bourgade fit l’objet d’un abandon progressif depuis les invasions barbares. AprĂšs le IVe
siĂšcle, seuls les thermes abritĂšrent encore de la population.
De la période médiévale à la Révolution française
Au dĂ©but du Moyen Âge, pour dĂ©velopper l’agriculture, les habitants durent dĂ©boiser une grande partie de la Maywald, situĂ©e sur le territoire de l’actuel ban communal, autour de la route menant Ă  Blies-
Ébersing. Le seul tĂ©moignage de l’époque mĂ©rovingienne, est la dĂ©couverte de quatre tombes de guerriers de l’époque, accompagnĂ©s d’une Ă©pĂ©e en fer, d’un couteau, et d’une boucle de ceinture constituĂ©e
d’argent et de laiton.
Ancien moulin du village, unique vestige mĂ©diĂ©val de la commune, fonctionnait Ă  la force du courant de la Blies, la cheminĂ©e qui l’accompagne a Ă©tĂ© construite lors de l’agrandissement et la modernisation du
moulin en 1869 et ainsi permet une motricitĂ© Ă  vapeur, d’oĂč le nouveau nom du moulin “kuntsmuhle”
À l’époque fĂ©odale, au sein du Saint-Empire romain germanique, apparaĂźt le premier nom connu du village, Blysebrucken. Il est rĂ©digĂ© sur un acte de donation de 1131, stipulant que le comte de Saarwerden,
FrĂ©dĂ©ric Ier et son Ă©pouse lĂ©guaient une partie de leurs territoires dans la vallĂ©e de la Blies Ă  l’abbaye de Wörschweiler, acte cosignĂ© par Waltherus Ier de Brucken et Wecelo, curĂ© de Brucken. En effet, la
famille rĂ©gnant alors sur le secteur est celle des chevaliers de Brucken. L’ancien chĂąteau des Brucken, dĂ©truit au milieu du XIIIe siĂšcle, Das Alte Schloss, se situait sur la colline de la Hardt, colline
surplombant la vallĂ©e de la Blies, d’oĂč on pouvait surveiller la plupart des activitĂ©s du village. En 1244, Waltherus III, cĂ©da de nouveau un territoire Ă  l’abbaye. La famille des chĂątelains De Brucken s’éteignit
par la mort de Walter VI chanoine de TrÚves et de Cologne qui survécut à tous ses frÚres et termina la lignée en décédant le 10 avril 1469. Les armoiries actuelles du village sont celles des chevaliers de
Brucken.
Plusieurs seigneurs ou coseigneurs tous vassaux du duc de Lorraine, dont le seigneur de Hombourg, sur la Canner et les seigneurs Jean et Jacques de Raville possédaient certains droits sur le village. Un
signe patibulaire, est Ă©rigĂ© sur le territoire du village, grĂące Ă  l’autorisation donnĂ©e par Charles III, duc de Lorraine, demandĂ©e par Wirig, seigneur de CrĂ©hange.
En 1627, Antoinette-Élisabeth, comtesse de CrĂ©hange, apporte en dot, au margrave de Bade le territoire communal de Bliesbruck en plus de la seigneurie de Forbach. Les droits du territoire furent cĂ©dĂ©s en
1632 par ce-dernier, Ă  ces fils qui meurent sans descendance. En 1662, ces acquisitions sont offertes Ă  Philippe Christophe FrĂ©dĂ©ric, comte de Hohen-Zollern, par l’intermĂ©diaire de son Ă©pouse Marie-
Sidonie, sƓur des anciens possesseurs du lieu.
La guerre de Trente Ans 1618-1648 crĂ©a un Ă©norme bouleversement social et politique au sein du village : destructions et pillages par le passage de l’armĂ©e suĂ©doise de Gustave Adolphe en 1632, population
totalement dĂ©cimĂ©e, abandon de l’agriculture, de plus la Lorraine fut occupĂ©e par l’armĂ©e de Louis XIII. Ce n’est que dans les annĂ©es 1660 que la maison de la Leyen achĂšte des droits sur la commune et ses
environs aux comtes de Varsberg et de Hohenzollern ; le 3 septembre 1667 Gaspard de la Leyen, archevĂȘque de TrĂšves, acquit la seigneurie de Forbach et l’ensemble des communes de la vallĂ©e de la Blies.
Ce n’est qu’aprĂšs le retrait des troupes de Louis XIV en 1667 qu’une politique de repeuplement de nos contrĂ©es ravagĂ©es par la terrible guerre de trente ans fut mise en place sous l’impulsion du Duc de
Lorraine LĂ©opold. Le premier recensement de 1698 fait Ă©tat de 39 familles pour un total de 202 habitants, alors qu’avant la guerre de Trente Ans la population du village de Bliesbruck comptait dĂ©jĂ  75 feux ce
qui peut ĂȘtre estimĂ© Ă  400 habitants.
À la suite du traitĂ© de Vienne en 1735, François III, empereur romain germanique et Ă©poux de l’archiduchesse d’Autriche, perdit son titre de duc de Lorraine, au profit de Stanislas Leszczynski, roi dĂ©chu de
Pologne, Ă  la mort duquel, en 1766, le duchĂ© sera rattachĂ© Ă  la France. Pendant ce temps, la Lorraine n’était pas rĂ©gie par son duc, mais par M. de la GalaiziĂšre, reprĂ©sentant du roi de France. Celui-ci remis
au point un grand nombre de lois qui n’étaient plus en vigueur dans la vallĂ©e de la Blies.
C’est le traitĂ© de Ratisbonne du 18 novembre 1782 entre la couronne de France et le Saint-Empire germanique qui clarifia les possessions françaises du comte de La Leyen. En effet par diffĂ©rentes cessions
et Ă©changes que des territoires et villages furent intĂ©grĂ©s Ă  l’empire ou au royaume de France. Au traitĂ© de Ratisbonne fut dĂ©cidĂ©, la Blies faisant frontiĂšre naturelle entre les deux pays, que dans Bliesbruck la
rive droite de la Blies dit « petit cÎté », berceau du village médiéval, sera malgré cette frontiÚre naturelle également intégrée à la France.
De la Révolution française à la Seconde Guerre mondiale
À la Restauration, la rĂ©gion Lorraine procĂ©da Ă  des projets de rĂ©amĂ©nagement. À Bliesbruck, la nĂ©cessitĂ© de construire un pont en pierre s’avĂ©ra urgente. En effet l’ancien pont en bois nĂ©cessitait trop
souvent des rĂ©parations. Avec l’appui de Pierre Marte, maire de la commune, le conseil municipal fit construire un pont Ă  arches, visible sur des photographies et dessins d’avant la Seconde Guerre mondiale,
sa construction fut achevée en 1822.
AprĂšs l’épidĂ©mie de cholĂ©ra de 1814, le cimetiĂšre se vit trop Ă©troit pour accueillir les 144 dĂ©funts de l’épidĂ©mie. On proposa d’en construire un plus grand non loin du presbytĂšre, or il aurait privĂ© le curĂ© d’une
partie de son jardin, le projet fut donc remis à 1838 à l’emplacement actuel du cimetiùre.
Ancienne gare de Bliesbruck, autrefois desservie par la ligne Hombourg-Sarreguemines.
Vers 1860, l’agriculture s’est diversifiĂ©e. À cette Ă©poque on y cultivait le blĂ©, le seigle, l’orge, l’avoine, le colza et les lĂ©gumes secs. En 1863, la voie ferrĂ©e Sarreguemines-Bitche-Haguenau est en construction.
Elle passe relativement loin des habitations et ne dessert pas la commune, mais passe tout de mĂȘme Ă  l’intĂ©rieur des limites du village. Elle est toujours en service aujourd’hui. DĂšs 1871 l’Alsace-Moselle
actuelle est incluse à l’Allemagne, et cela jusqu’en 1918.
En 1875, une 2e voie de chemin de fer passant par Bliesbruck est en construction. Celle-ci fait le parcours de Hombourg à Sarreguemines. Le plan cadastral de la commune a été modifié à la suite du
passage de deux chemins de fer dans le village. Une gare fut Ă©galement construite pour la desserte ferroviaire de la commune. Elle est l’une des rares bĂątisses du village Ă  avoir Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©e par les
bombardements du printemps 1944.
C’est dĂšs 1906 que le conseil municipal dĂ©cide de la crĂ©ation du rĂ©seau d’eau courante alimentĂ© par les diffĂ©rentes sources du Rotenberg, amĂ©nagement considĂ©rable pour l’époque, mais trĂšs apprĂ©ciĂ© par
l’ensemble de la population.
Dans les annĂ©es 1920, l’apparition de la lampe Ă  pĂ©trole, de l’éclairage public, et des moteurs Ă©lectriques, rendirent la vie des villageois beaucoup plus aisĂ©e, autant au niveau privĂ© qu’au niveau
professionnel. En effet, dans le domaine de l’agriculture, on eut de moins en moins besoin d’une main-d’Ɠuvre traditionnelle.
De la Deuxiùme Guerre mondiale à aujourd’hui
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Bliesbruck est situĂ©, comme un autre grand nombre de communes de la Moselle, situĂ©e entre la ligne Maginot et la frontiĂšre allemande. Ce secteur est dĂ©signĂ© «
zone rouge ». Le gouvernement français avait prĂ©vu un projet de dĂ©portation provisoire de ces populations mosellanes, considĂ©rĂ©es comme vulnĂ©rables Ă  une probable offensive de l’Axe. C’est alors qu’à
partir de septembre 1939 et ce jusqu’au 10 mai 1940, l’ensemble de la population bliesbruckoise, ainsi que celle des autres communes de la « zone rouge » de Moselle, furent contraints de quitter leurs
habitations, et furent, pour la plupart, évacués, de façon trÚs désordonnée et précipitée, vers la Charente et la Charente-Inférieure, actuelle Charente-Maritime.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, 90 % du village furent dĂ©truits, notamment l’église, par les bombardements amĂ©ricains, et l’ancien pont, par les Allemands. Seuls quelques bĂątiments, comme l’ancienne
gare, furent Ă©pargnĂ©s. On dut procĂ©der ensuite Ă  la reconstruction : du pont, rebĂąti quelques mĂštres en aval du prĂ©cĂ©dent, et de l’église.
La reconstruction du village permis la crĂ©ation de nouvelles maison plus spacieuses et plus espacĂ©es, ce qui mena Ă  l’agrandissement des limites de la commune. On procĂ©da Ă©galement au dĂ©veloppement
du hameau d’Hermeskappel. Celui-ci ne contenait que quatre maisons en 1939 pour plus d’une cinquantaine aujourd’hui.
Il y eut Ă©galement plusieurs projet d’amĂ©lioration des Ă©quipements, de forage, d’arrivĂ©e d’eau courante, et d’assainissement.
C’est en 1959, que la voie ferrĂ©e Hombourg-Sarreguemines, cessa d’accueillir les trains de transport de voyageurs, elle restera en service pour le transport de marchandises jusqu’en 1980, l’automobile ayant
pris le dessus sur les transports ferroviaires dans la vie quotidienne des habitants de la région.
C’est en 2006, que cette voie ferrĂ©e Ă  l’abandon, connut une renaissance, en effet, la communautĂ© d’agglomĂ©ration Sarreguemines Confluences amĂ©nage sur cette emprise SNCF Ă  partir de Sarreguemines,
une piste cyclable rejoignant le réseau cyclable de laSarre. Une autre piste a été créée rive droite de la Blies, partant de Habkirchen, quartier de Mandelbachtal, pour finir au Petit-CÎté de Bliesbruck.
Entre le XXe siĂšcle et aujourd’hui, trois grands lotissements ont pris naissance dans la commune. Le premier, rive droite, est un ensemble de terrains trĂšs ensoleillĂ©s. Il comprend presque la moitiĂ© du Petit-
CĂŽtĂ©. Il prend naissance aprĂšs le cimetiĂšre, et se prolonge vers l’ouest du village et sur les hauteurs du Kloberg. Le second, se situe sur la zone comprise entre l’ancienne gare, et le parc archĂ©ologique de
Bliesbruck-Reinheim. Le troisiĂšme composĂ© de 30 parcelles fut crĂ©Ă© Ă  l’annexe Hermeskappel qui aujourd’hui compte 150 habitants.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RĂ©soudre : *
11 × 30 =