🇫🇷 Commémoration de Camerone 🇫🇷

C’est avec une certaine émotion que j’ai écouté ce matin, le récit par Monsieur Jean Dubois de la bataille de Camerone où une compagnie de 60 hommes de la Légion étrangère a résisté héroïquement à plus de 2 000 soldats mexicains.
Il est important en ce jour de rendre hommage aux associations patriotiques de la Nation qui année après année entretienne le devoir de mémoire envers ces hommes et ces femmes qui se sont dressés tout au long de notre Histoire pour nous protéger et préserver nos Libertés.
Ce 30 Avril est ainsi devenu le jour de commémoration de la Légion étrangère en effet c’est en 1906 , que pour la première fois dans l’histoire de la Légion, le récit du combat est lu sur le front des troupes ce 30 avril au poste de Ta-Lung en Indochine, par le lieutenant Marie François.
Depuis, chaque 30 avril, les héros de ce combat sont honorés dans tous les régiments et par toutes les amicales de la Légion ; à cette occasion est lu le récit « officiel » du combat de Camerone. En 1954, lors du siège de Diên Biên Phu afin de respecter la tradition, le récit du combat fut lu à la radio par le lieutenant-colonel Lemeunier.
Pour ceux qui souhaitent en savoir un peu plus, voici le récit plus en détail de cette bataille (Merci Wikipedia)
✅Campagne précédant la bataille
En 1863, pendant l’expédition du Mexique, l’armée française assiège Puebla. Le Régiment étranger était alors chargé des escortes de convois entre Santa-Cruz et Puebla. Les compagnies étaient disséminées sur les 80 km de l’itinéraire. Le colonel Pierre Joseph Jeanningros, commandant le Régiment étranger était installé à Chiquihuite, au milieu du dispositif1.
Le 29 avril 1863, un convoi français part du port de Veracruz, chargé de vivres, matériel de siège, médicaments, munitions et de 4 millions de francs en pièces d’or. Renseigné par une indienne sur l’attaque probable du convoi, le colonel Jeanningros décide d’envoyer une compagnie aux devants de celui-ci. Les deux compagnies d’intervention étant déjà engagées sur des escortes, c’est la 3e compagnie qui reçoit la mission d’explorer les abords de Palo Verde avant l’arrivée du convoi.
Soixante-deux fantassins et trois officiers de la 3e compagnie du Régiment étranger de la Légion étrangère sont donc envoyés à la rencontre du convoi, à l’aube du 30 avril.
La compagnie n’ayant pas d’officiers disponibles (ceux-ci étant atteints par le « vómito negro », le « vomi noir » c’est-à-dire la fièvre jaune, comme nombre de membres du corps expéditionnaire), le capitaine Jean Danjou, adjudant-major du régiment, se porte volontaire pour la commander. Le sous-lieutenant Jean Vilain, payeur par intérim du régiment, et le sous-lieutenant Clément Maudet, porte-drapeau, demandent à l’accompagner.
Le colonel mexicain Francisco de Paula Milán, qui commande 6 000 fantassins et 2 000 cavaliers autochtones, averti de leur passage, met ses troupes en branle.
✅Déroulement de la bataille
Le capitaine Jean Danjou.
Partie de Chiquihuite vers 1 h du matin, la compagnie passe devant le poste de Paso del Macho (Le Pas du mulet), commandé par le capitaine Félix Gustave Saussier2 et poursuit sa route. Après avoir dépassé le groupe de maisons appelé Camarón de Tejeda (55 km à l’ouest de Veracruz), elle arrive à Palo Verde vers 7 h du matin, après avoir parcouru à marche forcée les vingt-quatre kilomètres qui la séparent de sa garnison de départ. Les légionnaires s’arrêtent pour faire le café.
C’est alors qu’ils repèrent les Mexicains. Le capitaine Jean Danjou décide de se replier sur le village. À peine sont-ils arrivés sur les lieux qu’un coup de feu claque, blessant un légionnaire1. La colonne dépasse alors le groupe de maisons. C’est à ce moment que les cavaliers du colonel Milán chargent la troupe qui est contrainte de former le carré. La première salve brise la charge et met en fuite les Mexicains.
Après avoir brisé une seconde charge de cavalerie, le capitaine Danjou et ses hommes se réfugient dans l’hacienda, espérant retarder au maximum la tentative de prise du convoi du colonel Milán. Malheureusement pour les légionnaires, au cours du repli, les deux mules qui transportent les vivres et les munitions, effrayées par le bruit, échappent à leur contrôle et s’enfuient.
Une fois dans l’hacienda, les légionnaires s’empressent de barricader l’enceinte du mieux qu’ils le peuvent. Les Mexicains mettent pied dans les pièces du rez-de-chaussée et interdisent, dès lors, l’accès à l’étage. Le sergent Vicente Morzycki est sur le toit du bâtiment principal pour observer les mouvements de l’ennemi.
Il est déjà dix heures du matin et les hommes du capitaine Danjou, qui n’ont rien mangé depuis la veille commencent à souffrir de la soif et de la chaleur. Un officier mexicain, le capitaine Ramon Laisné somme les Français de se rendre, ce à quoi le capitaine Danjou fait répondre : « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ! ». Il fait alors jurer à ses hommes de lutter jusqu’au bout.
Les Mexicains mettent le feu à l’hacienda mais n’osent pas donner l’assaut de manière frontale. Certains, depuis les chambres de l’étage tentent de pénétrer dans la pièce tenue par les légionnaires. Le capitaine Danjou est frappé d’une balle en plein cœur à la mi-journée et c’est au sous-lieutenant Jean Vilain que revient le commandement. Les Mexicains sont alors les seuls maîtres du corps de ferme.
Vers 14 h, c’est au tour du sous-lieutenant Jean Vilain de tomber, frappé en plein front. Le sous-lieutenant Clément Maudet prend alors le commandement.
À 17 h, il ne reste plus que douze hommes en état de combattre. C’est à ce moment-là que le colonel mexicain rassemble ses hommes et leur dit de quelle honte ils vont se couvrir s’ils n’arrivent pas à abattre cette poignée de braves.
Le caporal Louis Philippe Maine.
Neuf heures durant, les légionnaires vont affronter les troupes mexicaines sans boire, accablés par la chaleur des Hautes-Plaines, étouffés par la fumée des incendies. En fin d’après-midi, il ne reste en état de combattre que le sous-lieutenant Maudet, le caporal Louis Philippe Maine, les légionnaires Catteau, Wensel, Constantin et Leonhard. Au signal de l’officier, ils déchargent leurs fusils et chargent à la baïonnette. Victor Catteau, légionnaire d’origine belge, meurt, criblé de 19 balles en protégeant le sous-lieutenant de son corps1 ; celui-ci est lui-même blessé à deux reprises. Le colonel Angel Lucido Cambas, un officier mexicain d’origine française, le lieutenant Ramon Lainé1, somme alors les survivants de se rendre. Maine répond : « Nous nous rendrons si vous nous faites la promesse la plus formelle de relever et de soigner notre sous-lieutenant et tous nos camarades atteints, comme lui, de blessures ; si vous nous promettez de nous laisser notre fourniment et nos armes. Enfin, nous nous rendrons, si vous vous engagez à dire à qui voudra l’entendre que, jusqu’au bout, nous avons fait notre devoir. » « On ne refuse rien à des hommes comme vous », répond alors l’officier mexicain. Il ajoute ensuite : « Mais parlez-moi en français. Mes hommes pourraient croire que vous êtes des Espagnols du parti conservateur, et ils vous massacreraient. »
Les rescapés sont présentés au colonel Milán, qui s’écrie : « ¡Pero estos no son hombres, son demonios! » (en français : « Mais ce ne sont pas des hommes, ce sont des démons »).
Lorsque les renforts arrivent sur les lieux, dans les ruines calcinées, il ne reste que les cadavres français et mexicains. Aux alentours, le tambour de la compagnie (Casimir Laï, de nationalité italienne, et né à Cagliari en Sardaigne), seul rescapé libre, est retrouvé par un éclaireur de la colonne de secours. Laissé pour mort sur le terrain (il avait été blessé de sept coups de lance et de deux balles), il avait été dépouillé de ses vêtements, jeté dans le fossé bordant la route avant d’être mis en fosse commune. Sa volonté de vivre hors du commun lui permit de faire plusieurs kilomètres en direction de Chiquihuite dans les broussailles. Il raconta la bataille et ses explications servirent au premier compte rendu de la bataille. Il fut ensuite décoré de la croix de chevalier de la Légion d’honneur, le 14 août 1863.

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