🇫🇷 Hambach 🇫🇷

Hier j’ai eu le plaisir de rencontrer le Maire Daniel Muller de la Commune de Hambach Roth, nous avons échangé longuement sur l’actualité de la commune et sur ce qu’il attend de son futur député.
Un député doit être à l’écoute du territoire et entretenir des liens réguliers avec les élus locaux par une présence auprès d’eux et un soutien dans les dossiers encours.
Quelques mots d’histoire (extraits du site de la commune)

Hambach faisait partie de la seigneurie épiscopale de Sarralbe jusqu’en 1561.
En 1381, l’Evêque Thierry Bayer de Boppard le donna en gage aux seigneurs de Salm et de Fénétrange.
L’évêque Conrad II, Bayer de Boppard, racheta en 1415 – 1419 la part des Salm et sa famille recouvra au 16ème siècle la part des seigneurs de Fénétrange. Dès le 14ème siècle, les ducs de Lorraine avaient fait valoir des droits sur Hambach. Le 9 février 1400, le duc Charles II de Lorraine acheta à Conrad Bayer de Boppard un quart des droits de gages sur la ville et la seigneurie de Sarralbe avec les droits y afférents sur Hambach et Roth.
En 1561-1562, l’Evêque François de Beaucaire vendit la propriété et les droits du fief de la ville et de la seigneurie de Sarralbe au duc Charles III de Lorraine.
En 1598, après l’extinction de la lignée des Bayer de Boppard, Hambach et Roth passèrent comme fief aux héritiers les seigneurs de Créhange, dont les droits furent acquis par la Lorraine.
En 1623, les deux localités furent séparées de la seigneurie de Sarralbe et réunies à la principauté de Lixheim (créée en 1629 au profit du prince Louis de Guise, seigneur d’Ancerville et époux de Henriette de Lorraine-Vaudémont). Elles retournèrent d’ailleurs en 1702, avec la principauté, au duc de Lorraine.
Bien que Hambach appartint à la seigneurie épiscopale de Sarralbe, la seigneurie de Sarreguemines y possédait des droits de protection, que les habitants de Hambach-Roth reconnurent par des prestations annuelles en nature et numéraire. La collégiale de Saint-Arnoual près de Sarrebrück y avait des biens ; lorsque l’abbaye fut dissoute (1569), les comtes de Sarrebrück s’approprièrent ces biens, pour les céder ensuite à la France par le traité de 1766.
En 1632, les troupes suédoises, alliées aux Français, occupant le château et la ville de Sarreguemines, ainsi que les localités environnantes, dont Hambach-Roth. Toute la région est dévastée par les hordes suédoises qui pillent, incendient, torturent et tuent sans pitié. En 1635, les troupes impériales (die Kaiserlichen) chassent les Suédois et occupent, à leur tour, la région. Les pillages, les dévastations, les tortures, les meurtres et les exactions continuent. Pendant de longues années, les horreurs de la guerre s »abattent sur la région, accompagnées de famines et d »épidémies.
En 1610 Hambach compte 49 familles, Roth 10.
En 1663 il n »en reste plus que 15 familles à Hambach et 1 à Roth.
Pour repeupler une région pratiquement vidée de ses habitants et complètement dévastée, on fait appel, à partir de 1687, à des colons étrangers. De nos jours encore, de nombreux noms d »habitants de la commune, témoignent de leur origine. Certains sont venus de Picardie et d »Auvergne (Barbier, Maringer, Larbaletrier, Masslo, Rigaux, Vincent, Vernet), d »autres de Suisse (Schweizer, Hensberger) et d »autres encore du Tyrol (Haffner).
De 1815 à 1870
Après le 1er empire, puis le retour des Bourbons, un neveu de Napoléon 1er, le prince Louis Napoléon devient président de la 2ème république, en 1848. Par le plébiscite de 1852, il rétablit l’empire.
Résultats de ce plébiscite à Hambach-Roth : électeurs inscrits : 319, votants : 231, abstentions : 88 Les 231 votants répondent par « oui ». Nombreux sont ceux qui laissent leurs jeunes vies dans de nouvelles guerres : à Solférine, à Sébastopol, au Mexique, en Afrique.
L’annexion
En juillet 1870, éclate la guerre entre la France et la Prusse. Le désastre de Sedan (9 septembre) amène la chute du Second Empire. Par le Traité de Francfort (10 mai 1871), l’Allemagne annexe l’Alsace et une partie de la Lorraine (l’actuel département de la Moselle).
Désormais c’est la langue allemande qui devient langue officielle et qui est enseignée dans les écoles. C’est pour cette raison que les générations nées à cette époque, ignoraient ou ne connaissaient qu’imparfaitement la langue française.
Le service militaire appelle nos jeunes concitoyens dans de lointaines garnisons allemandes. Mais nos populations n’ont jamais considéré cette séparation comme définitive.
Première guerre mondiale
Malgré l’arrachement à la mère-patrie, l’annexion fut une époque de paix pour les Lorrains si souvent éprouvés par les guerres et les dévastations.
Mais en août 1914, une nouvelle guerre éclate entre la France et l’Allemagne. La commune a payé un lourd tribut à ce conflit. En effet, nous déplorons la mort de 39 soldats tombés au champ d’honneur. Pour commémorer leur sacrifice, un monument aux morts fut érigé, sur l’ancien cimetière à côté de l’église, et inauguré le 2 septembre 1934. La victoire de 1918 est accueillie avec enthousiasme et nous réintègre dans la République Française.
Deuxième guerre mondiale
Mais, assez rapidement, l’horizon s’obscurcit. En Allemagne, l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler amène la 2ème guerre mondiale. Après une fausse alerte en 1938, l’ordre d’évacuation arrive le 1er septembre 1939. Différentes localités de la Charente accueillent les réfugiés de Hambach-Roth. Chabanais, Cognac, Genté, Gimeux, Lagarde-sur-le-Né, le Bouchage, Rouillac, Salles d’Angles, Verteuil, la Rochelle, Grollau. Quelques familles se réfugient dans la région de Sarreburg, notamment à Walscheid, Harzviller-Berthelming. Les mineurs des houillères de Lorraine, non mobilisés mais requis pour le travail dans les mines, sont envoyés, avec leurs familles, dans le Nord Pas de Calais. Tant bien que mal, les gens s’adaptent à leur vie de déracinés, vie qui pourtant reprend ses droits. C’est ainsi que 14 habitants de la commune naissent en Charente et 1 à Walscheid.
Par ailleurs, 14 personnes décèdent dans leur lieu de repli.
Après la signature de l’armistice (22 juin 1940), la majeure partie des réfugiés revient à Hambach-Roth. Certains restent volontairement en France non-occupée. Les hommes mobilisés dans l’armée française, et faits prisonniers par les allemands, sont libérés et renvoyés dans leurs foyers.
Malheureusement le 3 novembre 1941, l’Allemagne proclame officiellement l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine au Reich, ceci en violation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Commence alors, pour notre population, une nouvelle période d’épreuves imposées par un occupant implacable. Certains habitants sont expulsés. La langue française est strictement interdite. C’est la germanisation à outrance. Le Reichsarbeitsdienst est introduit le 25 avril 1941 et le service militaire imposé en août 1942 aux jeunes Mosellans, les Malgré-Nous. Les localités de Hambach, Roth, Neufgrange et Woustviller sont regroupées en une seule commune, la « Bürgermeisterei » Hambach.
La libération
Après la débarquement du 6 juin 1944 en Normandie, le front sa rapproche. Le village est bombardé le 19 novembre 1944. Plusieurs maisons sont complètement détruites.
Le 5 décembre, après avoir fait sauter le pont au centre du village, les derniers soldats allemands quittent précipitamment la localité.
Quelques heures après, les premiers soldats américains pénètrent dans la Commune, accueillis avec une explosion de joie. C’est la libération après 5 ans d’une occupation impitoyable.
Le bilan de ce conflit est très lourd :
soldats tombés et malgré-Nous ou non rentrés en 1939/40 : 34
victimes civiles : 4
18% des habitations sont détruites.
L’après-guerre
Comme après chaque calamité, la Population s’est remise courageusement au travail et a repris sa marche vers un avenir qu’elle espère serein.
Malheureusement, 3 autres noms se sont rajoutés à la liste déjà trop longue des victimes de guerres, suite aux conflits d’Indochine et d’Afrique du Nord.

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